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    cours de logistique partie 1

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    Message  Admin Jeu 13 Nov - 19:55

    COURS DE LOGISTIQUE

    I. LES ORIGINES MILITAIRES DE LA LOGISTIQUE ET SES DEVELOPPEMENTS
    Dans « logistique », il y’a « logos ». Larousse définit le premier sens du mot « logistique » : « ce qui est relatif à l’art du raisonnement et au calcul ». C’était le sens de ce mot au début des années du XIX ème siècle.
    Le vocable est apparu alors dans le domaine militaire au moment où l’on a tenté de rationaliser l’expérience acquise au cours des campagnes napoléonniennes : il fallait déplacer des effectifs importants d’hommes et de chevaux et de tout ce qui leur était nécessaire. Depuis l’antiquité, il avait fallu résoudre ce problème de déplacements en trouvant sur le pays traversé ce qui était nécessaire pour nourrir les hommes et les chevaux.
    Les produits rassemblés devaient être regroupés à l’abri des incursions de l’ennemi et au XVIIème siècle est apparu le concept de réseau de places-fortes logistiques permettant de soutenir les déplacements d’une armée en campagne. Au XIXème siècle sont nés dans l’armée française les services de l’intendance et du train des équipages. Les calculs de besoins, de délais de transport, d’espace de ramassage, de stocks faisaient apparaître une sorte de nouvelle science que l’on n’appelait pas encore la « recherche opérationnelle» mais qui en avait déjà un peu l’esprit et que l’on appela « logistique » pour en consacrer le caractère logico-mathématique.
    La guerre de 1939-1945 a constitué un tournant de la logistique militaire. D’abord du simple fait que l’armée américaine a dû intervenir très loin de ses bases arrières avec l’obligation de faire appel à des transports maritimes ou aériens. Ensuite, à cause des quantités considérables de matériels, carburants, vivres et munitions nécessaires pour soutenir une force moderne. La logistique créée de toutes pièces par des réservistes qui venaient de grandes entreprises, est devenue un des facteurs clefs de la réussite militaire.
    Tous les états-majors comportent désormais un bureau logistique et des progrès considérables ont été faits dans :
    • La gestion des transports avec le développement de pool de transports logistiques, le développement des moyens de manutention et des gestions sophistiquées de la planification des transports ;
    • La conception de bateaux, avions et engins roulants adaptés aux problèmes rencontrés ;
    • L’utilisation d’emballages, palettes, containers, filets, parachutes, etc… ;
    • La conception de « rations » conditionnées en fonction de l’effectif et des conditions de l’activité et d’une planification rigoureuse de l’alimentation des troupes en campagne ;
    • La conception d’infrastructures provisoires faciles à mettre en place : oléoducs, réservoirs, entrepôts, ateliers, plates-formes logistique de distribution, ports de déchargement, etc.
    « La logistique est indispensable pour *pouvoir*. Sans ravitaillement pour les combattants, sans carburant pour les véhicules, sans munitions pour les armes, l’action militaire s’arrête. La logistique conditionne en fait souvent les décisions stratégiques tant générales qu’opérationnelles ».
    Après la guerre, l’expérience acquise a été réutilisée dans de nombreuses entreprises américaines qui ont créé des services logistiques pour traiter les problèmes de transport, magasinage et manutention des produits finis ou des produits utilisés en fabrication. La logistique est devenue synonyme de transport, manutention et magasinage. C’est déjà une première définition de la logistique et la plupart des personnels qui travaillent dans les services logistiques des entreprises s’occupent de telles activités.
    Les revues spécialisées de logistique consacrent la plus grande partie de leurs pages à des problèmes de ce type et leurs annonceurs vendent des chariots élévateurs, des prestations de transport et de magasinage, des systèmes de manutention automatisés ou non, des cartons et des palettes.
    Cas : importance de la manutention dans les ports, 24h de stationnement valent 5 millions FCFA à Dla. Imaginez des appareils de manutention non fiables !
    II. LES ORIGINES DE LA PENSEE LOGISTIQUE D’ENTREPRISE
    II .1 : La contribution académique
    La logistique dans sa dimension stratégique et organisationnelle n’a jamais représenté un domaine privilégié de production des travaux de recherche académique. Si les premières références peuvent être identifiées au début du XXème siècle, l’intensification de la réflexion et la prise en compte de la logistique comme domaine à part entière ne sont intervenues que vers le milieu des années 1970 aux USA et au début des années 1980 en Europe. Un certain nombre d’écrits ont été produits sur le rôle de la logistique dans le sous-système de distribution physique avec l’application de méthodes mathématiques de plus en plus sophistiquées. Ces dernières, appartenant au domaine de la recherche opérationnelle, ne sont pas seulement appliquées aux problèmes de flux de distribution, mais aussi aux flux industriels au niveau de la planification industrielle, de l’ordonnancement et de la gestion des files d’attente (Exemple : les camions des brasseries à ndokoti, les camions citernes à la SCDP)
    Mais c’est Heskett qui, à partir de 1973, isole la logistique comme un domaine à part entière de la gestion pour ses enjeux stratégiques et ses problématiques organisationnelles. Il définit en 1978 la logistique comme le processus qui englobe l’ensemble des activités qui participe à la maîtrise des flux physiques de produits, à la coordination des ressources et des débouchés(marchés) en cherchant à obtenir un niveau de service donné au moindre coût.
    Sous son impulsion, toute une dynamique de réflexion va se créer aux USA qui donne lieu à une production significative de recherches et de publications. Porter en 1980, dans ses travaux sur les chaînes de valeur, ira encore plus loin en identifiant la logistique comme un avantage concurrentiel possible pour les entreprises. (Exemple : si à Yokadouma, on peut voir vos produits à la télé mais pas au marché, comment comptez vous vendre de ce côté ? que faut-il faire pour que vos produits puissent y arriver et tout le temps ?).
    La pensée française a essentiellement suivi le développement de la pensée nord américaine en matière de logistique. En 1972, le premier ouvrage qui marque la cristallisation de la pensée logistique française est écrit par Kolb. L’approche proposée est principalement consacrée aux différentes techniques de gestion qui apportent des solutions aux problèmes classiques : modèles de gestion de stock, de prévisions, de conception de réseaux de distribution physique.
    Mais, c’est en 1983 que l’ouvrage de Mathe, Tixier, Colin apporte en France une vision novatrice dans son approche de la logistique. Cette approche a pu être bâtie grâce à l’association de trois sensibilités différentes qui ont produit une synthèse commune de leurs approches respectives de la logistique : une approche marketing de Tixier, très marqué par la pensée développée par Heskett ; une approche conseil de Mathe, qui avait acquis à l’époque une expérience de consultant ; et une approche transport et distribution physique, plus universitaire, de Colin. A partir de cette date, les publications se sont intensifiées en France au rythme du développement de formations dédiées à la logistique.
    II.2 : LA CONTRIBUTION DES ASSOCIATIONS ET DES REVUES
    PROFESSIONNELLES
    Le développement du domaine logistique, que ce soit en France ou aux USA, doit beaucoup à l’implication d’un monde professionnel qui a cherché à faire reconnaître la spécificité du sujet et le professionnalisme des métiers qui en ont pris la responsabilité. Les associations professionnelles et les revues professionnelles logistiques ont ainsi beaucoup apporté à la formalisation des connaissances et à la constitution de réseaux de professionnels.
    Exemple : The National Council of Distribution Management (NCPDM) a été créé en 1963 aux USA. C’est une association professionnelle qui regroupe l’ensemble des professionnels de la logistique avec, pour objectif, de développer la connaissance dans ce domaine. Elle s’est transformée en 1992 en Council of Logistics Management(CLM). Et dernière évolution en date, le CLM a changé de dénomination au 1er janvier 2005 en prenant l’appellation de « Council of Supply Chain Management Professionnal » (CSCMP). Cet abandon dans la formulation du mot logistique au profit de celui de SCM illustre l’évolution en cours dans le milieu professionnel. Il tend à établir une différence entre logistique et SCM.
    Association des logisticiens d’entreprise à sa création en 1972, l’Aslog est devenue en 1991, Association pour la logistique dans l’entreprise. La mutation opérée traduit la plus grande maturité atteinte par les logisticiens eux-mêmes qui ne sentent plus le besoin de se faire reconnaître en tant que tels, mais qui cherchent plutôt à faire porter leurs efforts sur la fonction même qu’ils exercent. (NB : Chacune a donné sa définition de la logistique)
    II.3 : LA DIFFUSION DE LA LOGISTIQUE ET DE LA SUPPLY CHAIN
    Il y’a vingt ans, les interlocuteurs en matières de flux dans les entreprises restaient les responsables transports. Puis apparurent les chefs de projet logistique nommés pour tenter d’éclaircir le moyen de traiter une problématique flux qui se révélait grandissante. S’en est suivi, sur leurs recommandations, la mise en place d’organisation dédiée et donc l’apparition des directeurs logistiques. Puis ce furent des directeurs Supply Chain qui développèrent leurs activités en sensibilisant d’autant plus les membres des comités exécutifs auxquels certains se sont joints. Les carrières menées dans les métiers logistiques, si elles se diversifient et s’enrichissent, peuvent mener à des responsabilités autres et, en particulier, à des directions générales.

    III. DEFINITION DE LA LOGISTIQUE
    C’est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place (ou à disposition), au moindre coût, d’une quantité de produit, à l’endroit et au moment où une demande existe dans le respect de la qualité désirée.
    La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant le mouvement des produits tels que : localisation des usines et entrepôts, approvisionnements, gestion physique des encours de fabrication, emballage, stockage et gestion des stocks, manutention et préparation des commandes, transports et tournées de livraisons.
     Flux : un flux est un déplacement d’éléments dans le temps et dans l’espace.

    Dans le temps, le déplacement se fait entre l’instant t0 et l’instant tn, il y’a donc une durée.
    Dans l’espace, le déplacement a lieu entre un point A (appelé parfois « amont », ou « fournisseur » ou « émetteur ») et un point B (appelé parfois « aval », ou « client » ou « récepteur »).
    D’une façon générale, un élément déplacé peut être matériel (bonbons, voitures, etc…) ou immatériel (idées, données, etc…).
    Dans le domaine industriel, les flux importants sont les suivants :
    • Le flux physique : déplacement de matières premières, de composants, de sous-ensembles, de produits finis.
    • Le flux d’information : déplacement de données.
    • (Le flux financier)
     Le flux principal d’un système est celui qui doit répondre à l’attente extérieure à celui-ci.
     Le non –flux : est un état de stagnation (non déplacement dans l’espace) dans lequel se trouvent des élts. Alors que le temps continue à s’écouler…Stock.
     L’anti-flux est une cause qui empêche les éléments de se déplacer dans l’espace. Exemple : non synchronisation entre deux ressources
    Les flux se réfèrent à la notion de mouvement et de quantité. Ils peuvent être physiques (matière, produit fini) ou relatifs à des informations, mais aussi internes ou externes à l’entreprise.

    IV. L’EVOLUTION DE LA RELATION ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE
    Avant 1975, c’est-à-dire après la deuxième mondiale, la demande était supérieure à l’offre. La logique industrielle y est celle du « produire pour vendre ». Il suffit de savoir produire pour réussir. Dans ce contexte, le client n’a aucune influence sur les modes de fonctionnement de l’entreprise. L’équation économique est : Coût de revient + Marge= Prix de vente.
    Autour de 1975, c’est la période de l’inversion de la relation demande = l’offre. Les marchés sont saturés. Le client commence à exister pour l’entreprise, puisqu’il peut déjà faire un choix. Nous sommes dans la logique du « produire ce qui sera vendu ».
    Après 1975, c’est la période où joue pleinement l’économie de marché. La demande est inférieure à l’offre. L’entreprise devient dépendante du client dont les composantes de la demande sont :
    • La qualité du produit (et du service associé)
    • Le prix
    • Le délai de mise à disposition et son respect (le temps de réponse)
    L’équation économique devient : Prix de marché – Coûts de revient= Marge bénéficiaire

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